AM 483 – Vieilles familles du BOULONNAIS & du HAUT‐PAYS, tome 4

Ce quatrième opus comprend l’étude de deux grandes familles ; en premier lieu la famille féodale de Camoisson remontant au 14e siècle,
intégralement du pays boulonnais, très tôt divisée en deux branches, celle des vicomtes d’Oupehen et seigneurs de Pittefault et Pernes en
partie, et celle des seigneurs de Thubeauville, hameau de Parenty situé près de la vallée de la Course ; lui succède une histoire
généalogique très complète de l’illustre famille des Monsigny, qui donna au Boulonnais et à l’Artois n’innombrables rameaux encore
représentés de nos jours ; il existe de nombreuses notices et travaux à leur sujet mais aucune étude relativement complète.

Sans prétendre à l’exhaustivité, qualité qui friserait la pédanterie, nous espérons avoir amélioré la connaissance générale de cette famille par notre travail. De nombreux personnages notoires y figurent, des notaires, mayeurs et échevins pour les villes d’Aire‐sur‐la‐Lys, Desvres, et Montreuil, et à tout seigneur tout honneur une des gloires du Pas‐de‐Calais, le compositeur Pierre‐Alexandre Monsigny, né à Fauquembergues en 1729 et décédé à Paris en 1817, injustement tombé dans l’oubli. Cet artiste fut de ceux qui perfectionnèrent la musique dramatique en France ; il est considéré comme l’un des principaux fondateurs de l’Opéra‐comique français ; sa musique est tellement chantante et exquise que ceux qui l’entendent une seule fois, la retiennent presque à leur insu ; son principal talent consiste en la simplicité, l’expression mélodique et la sensibilité. Il reçut la croix de la légion d’honneur de Napoléon Ier et de Louis XVIII ; il fut reçu à l’académie des Beaux‐Arts et mourut doyen des musiciens ; son petit‐fils fut professeur de Français en Australie. Mentionnons également une branche de la famille dite « de Brézol » installée en Martinique à Saint‐Pierre qui disparut presque complètement à la suite de l’irruption de la Montagne Pelée en 1902. Parmi les descendants des Monsigny desvrois figure également un écrivain romancier et philosophe Claude‐Florent Thorel de Campigneulles (1737‐1809), qui fut trésorier de France à la généralité de Lyon.

Ces notices généalogiques et biographiques sont clôturées par une table patronymique des alliances contractées.La dernière partie de
l’ouvrage est consacrée à l’établissement d’une liste alphabétique des artésiens fixés en Boulonnais qui prêtent serment d’allégeance au
roi de France en 1551. Elle offre quelques détails sur leur lieu d’origine, leur lieu de résidence et parfois quelques détails sur leur famille.

Les guerres contre les Anglo‐Impériaux c’est‐à‐dire contre le roi d’Angleterre Henri VIII et l’empereur Charles‐Quint, ont causé d’affreux
ravages dans les villages d’Artois ; une enquête réalisée en 1545 montrent l’état désastreux des campagnes à cette époque de calamité.

Quelques familles artésiennes et ternésiennes, fuyant la misère, s’installent progressivement dans les villages du Boulonnais en partie
dépeuplés depuis la prise de Boulogne par les anglais en 1544 ; aux misères de la guerre, s’étaient jointes la famine et la maladie. Le povre
misérable peuple du païs de Bolenois quy s’estoit retiré ès villes d’Abbeville, Montreuil, Saint‐Valéry, Amiens et autres lieux en Picardie, fut tant persécuté de famine, peste et povreté, que l’on estima le nombre des mors, en moins de six mois, monter à plus de 50000 personnes. Petit à petit les français reconquièrent le Boulonnais ; tout le pays est à eux jusqu’à la Liane ; à la mort d’Henri VIII, l’Angleterre est livrée aux embarras d’une régence. Boulogne est restituée à Henri II par le traité de Paris du 29 mars 1550, ce qui favorise encore l’arrivée de nouveaux artésiens en pays boulonnais.

Un index des principaux lieux cités, une table des principales illustrations (trente‐neuf dont plusieurs en couleur), et une table des matières clôturent ce quatrième tome des vieilles familles.

Ouvrage publié sous la référence AM 483

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