Le patronyme Lagache est manifestement polyphylétique ; il est répandu dès le 16e siècle dans toute la Flandre Wallonne. C’est la forme Agache qui apparaît dès le Moyen-âge ; l’agache c’est la pie, le surnom donné à l’homme curieux et bavard, nom devenant dans la psychologie populaire par euphonie Lagache ; en pays de Pévèle, la graphie Agache se transforme progressivement à partir du 15e siècle en Lagache à l’exception de la souche d’Hector Agache, dont la descendance a été étudiée dans notre ouvrage publié par les soins du G.G.R.N. sous la référence AM 390.
En 1434 Jean LAGACHE est élu abbé d’Hénin-Liétard ; il résigne sa prélature à Reims en 1445 et meurt après 1461 un 4 mars.
En décembre 1476 un certain Pierre LAGACHE, de Flines vend à Jacquemart HUART, d’Anhiers, une rasière de pré située en la paroisse de Flines. Dans l’enquête fiscale de 1491, Guillaume LAGACHE est le principal déposant pour le hameau du Bray à Raimbeaucourt alors appelé « Brais lez Raisse ».
Notre étude ne porte que sur les souches Lagache de Mérignies, Moncheaux, Mons-en-Pévèle, Raimbeaucourt et Tourmignies ; elles sont très nombreuses et ont essaimé dans les villages environnants, dans les villes de Lille, Douai et même Paris. D’autres familles Lagache originaires de Nomain, Phalempin et Seclin ont pu avoir épisodiquement quelques personnages ayant vécu en Pays Pévélois ; nous les avons occulté de notre étude.
La souche principale de Moncheaux, celle de Jehan Agache, prend sa source dès le 15e siècle. Au 17e siècle les branches les plus importantes sont celles de « petit Mathieu » Lagache, d’Anthoine Lagache dit Winne, de Gabriel Lagache, celle de la Vacquerie et Mons-en-Pévèle. Si la plupart des Lagache sont de condition modeste, journaliers, cultivateurs, cabaretiers, marchands, et plus tard employés de chemin de fer, houilleurs, certains grâce à leur ténacité atteignent de hautes fonctions ou deviennent avocats ou industriels, citons par exemple Robert-Maurice Lagache, chevalier de la légion d’honneur, marié en 1910 à la fille du cofondateur de la société Jacob-Delafon ou encore Paul-Alexandre Lagache marié en 1911 à la fille du fondateur de la biscuiterie Geslot-Voreux à Ronchin. Un descendant de Félix Lagache, né à Raimbeaucourt en 1663, Adrien-Amé Honoré, bâtonnier de l’ordre des avocats à plusieurs reprises, sera maire de Douai en 1840-1841. Au début du 20e siècle presque toutes les personnes vivant à Moncheaux et à Raimbeaucourt comptent des Lagache parmi leurs ancêtres. Ils participent à la vie municipale de leur village, sont conseillers municipaux, adjoints au maire ; l’un d’eux, François Lagache sera maire de Moncheaux de 1919 à 1943. Raimbeaucourt compte parmi ses enfants un grand résistant, Maxime Lagache.
Outre les localités déjà citées, sont essentiellement concernés les villes et villages d’Auchy-lès-Orchies, de Bersée, Camphin-en-Carembault, Courcelles-lès-Lens, Coutiches, Évin-Malmaison, Faumont, Flines-lès-Râches, Leforest, Ostricourt, Râches, Roost-Warendin, Sin-le-Noble, Thumeries.
L’ouvrage est clôturé par une table des illustrations et un index des principaux patronymes et des lieux.
Ouvrage publié sous la référence AM 449