Les Archives Départementales du Nord conservent, dans la série E, onze registres scabinaux d’Erquinghem‐Lys couvrant la période 1481‐1572, avec quelques lacunes: 1509‐1510, 1524‐1527, 1532‐1538 et 1562‐1563.
Ils comprennent les plaids, tenus en principe toutes les deux semaines, le jeudi, par les échevins de la seigneurie d’Erquinghem‐Lys et des seigneuries en dépendant, comme le Biez, la Croix Pintel, Mernes, le Mez, le Vigne et la Hancardrie, et de la seigneurie de Catinghem. La seigneurie d’Erquinghem, tenue de la Salle de Lille, possède la justice haute, moyenne et basse. On retrouve dans les registres donc les sentences, concernant entre autres des plaintes formulées par les gens d’Erquinghem, le plus souvent à cause d’un manque de paiement. Les échevins sont aussi chargés de nommer les tuteurs des orphelins mineurs et de décider de leur émancipation.
Les actes passés devant les échevins avant ou après ces plaids sont des sources de premier plan pour l’histoire des familles. Il s’agit d’abord des contrats entre parties: des contrats de mariage, de vente, de partage, de rente et les accords.
Les actes unilatéraux concernent entre autres les donations, comme des fondations d’obit, et les déclarations de raferissement. Par la coutume de la Salle, bailliage et châtellenie de Lille, les héritages patrimoniaux succèdent seulement aux fils du défunt. Par acte de raferissement, les fils peuvent néanmoins déclarer que la succession est à partager avec leurs soeurs.
Les registres scabinaux mentionnent en plus les reliefs, obligatoires
après le décès d’un propriétaire, soit d’un fief, soit des terres renteuses. Dans l’édition qui suit, les noms et prénoms ont été unifiés pour pouvoir réaliser un index. Cette standardisation est un choix arbitraire entre l’orthographe que l’on trouve le plus souvent dans le document et celle que l’on rencontre de nos jours. Les noms (partiellement) illisibles sont marqués entre parenthèses.
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Index patronymique et toponymique ‐
Publié sous la référence AM 481